Récit de Florence Guillot – Docteur en Histoire, spéléologue et archéologue, Membre du CASC
La prospection archéologique des grottes perchées se poursuit et livre des sites étonnants.
En tout, 53 porches ont été visités et topographiés. Certains recèlent des traces de fréquentations dès l’âge du Bronze. D’autres, dès lors que le fond de vallée est visible, ont été occupés au Moyen Âge. Ce sont des petits points forts de surveillance des voies de communication, apparemment sous contrôle des comtes de Foix.
À compter de la fin du XIIe siècle, le commerce régional s’amplifie et les foires apparaissent. L’enjeu est donc de garantir la sécurité des activités d’échange, mais aussi le paiement des péages. La fouille de l’une d’entre elles, Sibada, a confirmé la chronologie XIIIe siècle. Certaines de ces grottes sont très éloignées du fond des vallées, ce qui pose question sur leur rôle et leur efficacité. Ainsi, dans la grande falaise dite TGV du Quié de Sinsat, ou à Niaux tout en haut des falaises dominant le Vicdessos.
Prospection archéologique menée par Florence Guillot, Denis Langlois, Patrick Combes, Stéphane Bourdoncle et Phil Bence.